Début 2023, j’ai aménagé un petit utilitaire pour explorer une autre facette des voyages, le roadtrip.
Vous pourrez retrouver l’aménagement ici et ici.

Grâce à lui et pour la première fois dans mes aventures, j’ai pu réaliser un road trip en solo, en direction du sud.

Mon objectif était de rejoindre la Grenade, capitale andalouse, et découvrir la belle nature espagnole.

Les montagnes pyrénéennes

La première étape est la traversée des Pyrénées, une frontière naturelle qui marque la limite entre la France et l’Espagne.

Quand l’on rentre dans cette chaîne de montagnes, comme dans beaucoup d’autres, j’imagine, on ressent cette puissance de la nature. Dés blocs rocheux imposants nous entourent pendant que l’on essaye de se faufiler au travers de ses routes sinueuses.

J’ai pu rejoindre le lac d’Oô via une petite randonnée tout en montée offrant une superbe vue.

J’ai terminé sur le Cirque de Gavarnie, une formation rocheuse titanesque entourant la vallée, laissant entrevoir au loin sa grande chute d’eau.
Cette cascade est d’ailleurs la plus haute de France avec ses 422 mètres de haut divisée en deux sauts.

Je vous conseille de commencer votre randonnée à l’aurore pour voir la brume matinale se lever et les marmottes parcourir la vallée.

En un mot, époustouflant et immanquable !

Le désert de Bardenas Reales

En traversant la frontière, la première chose qui m’a saisi, en dehors des routes déplorables, c’est ce spectaculaire changement de paysage. 

On peut clairement percevoir l’impact des Pyrénées sur le climat local, créant un environnement plus sec et aride. 

Pour une expérience dépaysante, j’ai choisi de me rendre dans le désert de Bardenas Reales.

Là-bas, l’ambiance est presque semblable à celle des vastes contrées de l’ouest américain, et l’on se retrouve au cœur d’une terre sépia, aux reliefs sculptés par le passage du temps.

Ce paysage est caractérisé par des formations géologiques uniques, des canyons, des ravins, des collines et des plateaux, résultant de l’érosion éolienne et hydrique sur une couche de roches argileuses, sableuses et calcaires.

L’eau y est pourtant bien présente dans ce parc national protégé, qui accueille une très grande quantité d’oiseaux.

Au milieu de ce paysage, des mares se forment qui abreuvent la faune et abritent des espèces insoupçonnées comme les grenouilles, les libellules et les écrevisses, jusqu’à ce qu’elles s’assèchent complètement.

Los Picos de Europa

Los Picos de Europa est le massif montagneux le plus élevé du nord de l’Espagne.

On peut y visiter la ville de Covadonga et sa basilique du 19ᵉ siècle surplombant les horizons.

Covadonga abrite la Santa Cueva (Sainte Caverne), une grotte sacrée où, selon la tradition, la Vierge de Covadonga est apparue, devenant ainsi un important lieu de pèlerinage religieux.

Il est possible via cette ville de remonter la montagne dans un chemin sinueux pour atteindre les lacs de Covadonga.

A noter que le passage en voiture est ouvert uniquement le matin avant 7 h 30 ! Passée cette heure, la route est réservée aux taxis et aux navettes afin de limiter les embouteillages. La montée est possible à pied, mais il faudra compter 5 h de randonnée ! 

Des parcs nationaux et une faune surprenante

Non loin de Los Picos se trouvent plusieurs parcs protégés, dont le parc national de Somiedo. Il abriterait la plus grande population d’ours en liberté du pays. Mais je n’ai malheureusement pas pu en observer.

Avec des routes étroites et très peu de places de stationnement, trouver un endroit naturel pour s’arrêter est une mission en soi. Cela fait partie des mesures prises pour protéger le parc, mais aussi la tranquillité des habitants.

Plus au sud, le parc national de Monfragüe est reconnu comme une réserve de biosphère par l’UNESCO.

Elle accueille de nombreuses espèces d’oiseaux, dont une très importante population de vautours. Dans ce parc on peut également voir l’impressionnant Mirador del Salto, une énorme formation rocheuse traversée par une rivière.

L’Espagne est un pays très montagneux, bien plus que je ne l’imaginais.

La Sierra Morena, grande chaîne de montagnes isolée et peu peuplée du sud du pays, abrite plusieurs parcs intéressants, en particulier la Sierra de Andújar. Il est facile d’y observer des chèvres de montagne, des cerfs, des lapins et des oiseaux de toutes sortes, mais une espèce est la vedette : le lynx ibérique.

Au bord de l’extinction dans les années 2000, cet animal a fait l’objet d’un programme de protection rigoureux et depuis, sa population n’a cessé de croître. On estime à 1 500 le nombre actuel de spécimens à l’état sauvage entre l’Espagne et le Portugal.

C’est par hasard, après une journée de recherche, que j’ai pu l’observer à quelques mètres de moi.

L’Andalousie 

Mon aventure se termine en Andalousie, la région la plus méridionale d’Espagne.
Mais avant de débarquer à Grenade, j’ai pu découvrir sa riche histoire, une fusion des cultures romaine et arabe qui est encore bien vivante aujourd’hui.


C’est sous une chaleur estivale accablante que j’ai pu découvrir Ronda, une ville perchée sur ses falaises, célèbre pour son colossal Pont neuf et sa « Plaza de Toros ».

Le Caminito del rey, un canyon partiellement construit pour acheminer l’eau vers des centrales hydroélectriques et vers Malaga, nous offre une expérience de parcours insolite.
Un chemin de six kilomètres à pied permet de découvrir une nature préservée à travers des passerelles en bois qui s’accrochent aux parois du canyon.

Le réservoir de Negratín offre une baignade dans de l’eau douce et transparente. Depuis plusieurs années, son niveau ne cesse de diminuer, et certaines parties s’assèchent, laissant place à des marais pleins de vie.
C’est dans cet environnement que l’on retrouve, un peu éloigné de tout, un endroit nommé « Manantial Baños de Zújar ». Il est un bassin d’eau chaude naturelle en libre accès à toute heure, et ses 37 ° sont un pur bonheur (la nuit !)

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