Il était temps de partir ! Enfin !

Je vais vous raconter mon périple au travers quatre pays de l’Est de l’Europe, surtout quatre capitales.
L’idée était de découvrir ces quatre pays : la République tchèque, l’Autriche, la Slovaquie et la Hongrie.

Je suis parti sans connaissances de ces lieux et peux être avec un apriori basique sur le niveau de vie que je trouverais sur place.
J’imaginais plein des Gopnik buvant de la vodka et entonnant l’hymne russe… Non, je déconne là !

C’était aussi pour moi l’occasion de dérouiller mon anglais, roder mon backpack pour voir ce qu’il me manquerait à l’usage, et m’essayer au partage de contenus.

Voyage en 4 actes :
– Acte 1 : Prague (République Tchèque)
Acte 2 : Vienne (Autriche)
Acte 3 : Bratislava (Slovaquie)
Acte 4 : Budapest (Hongrie)

Première étape, Prague.

Prague est la capitale de la République Tchèque (Tchéquie), un pays récent, car il a été constitué/établi en 1993. Regroupant la République Tchèque et la Slovaquie, c’était auparavant la Tchécoslovaquie, divisée suite à la chute de l’URSS.

Même si la République tchèque fait partie de l’UE, elle a sa propre monnaie, la Couronne tchèque (CZK – Czech Koruny). Le CZK s’échange actuellement à hauteur de 25 pour 1 euro.

L’accès à Prague est rapide et peu chère, seulement deux heures de vol depuis Paris pour 35 euros, c’est quasiment la porte à côté !

Une fois sur place, des automates vendent des tickets 72 h pour 330 CZK (13 euros), et je prends le premier bus sans réfléchir, heureusement toutes les routes mènent au centre-ville.

Je passerais cinq jours ici, première expérience pour moi dans un hostel.
À peine arrivé, je fais la rencontre d’un Brésilien très chaleureux, nommé Victor Hugo. Il parait que c’est commun de s’appeler comme cela au Brésil, mais moi, ça me fait rire.
Il me proposera quelques minutes plus tard d’aller boire un verre, ce qu’évidement je ne peux refuser, faible que je suis…
Ce moment changera complétement la façon dont j’allais visiter Prague.
Car oui, Prague est une ville de fête !

La fête

Direction le Vzorkovna-DogBar, un bar underground ayant l’entrée miteuse, où l’on doit payer en cash pour qu’un vigile nous ouvre une petite grille.
Un bar aux limites de la légalité, surement une zone grise en Tchéquie.
Il n’y a pas d’issue de secours, la miniporte qui nous permet d’entrer est aussi la seule porte de sortie.

L’ambiance est sombre, lumière fluo, clopes autorisées.
Le bar s’étend au travers de plusieurs caves à thème, techno, salle de concert, babyfoot, dans une ambiance un peu post apocalyptique type Mad Max.
Contrairement aux premiers abords, le bar est très sécure, énormément de jeunes Erasmus viennent ici, l’occasion de rencontrer des gens du monde entier.

Après une première soirée au KO technique très vite atteint (merci la Becherovka), il est temps d’aller visiter la ville !

La ville

Prague, on l’appelle la ville aux 100 clochers, officiellement, il y en aurait plus de 1000 !
J’ai été surpris par beaucoup de choses en parcourant la ville, j’ai quasiment tout fait à pied, car ce n’est finalement pas si grande.
L’architecture est colorée et on y trouve énormément de détails ornementaux.

Tout est parfaitement entretenu et visuellement beau, c’est un régal de se balader et d’apprécier les façades, même celles des simples immeubles résidentiels.

Les indispensables à visiter sont, évidement, la place de l’horloge astrologique, le pont Charles et le Château de Prague dominant la ville.

Mais comme souvent, c’est la nuit que les villes se révèlent et offrent leurs magies.

Se régaler

Après la balade, un petit creux impose de se substanter. De préférence avec quelque chose de sucré et « bon » pour la santé.
Ça tombe bien : la spécialité de Prague est le Trdelník (prononcer tradelnik).
Ici, on en trouve partout en centre-ville, malgré le fait qu’originellement, cette pâtisserie provienne de Slovaquie.

Trdelník en cuisson

C’est un cône de pain brioché recouvert de sucre caramélisé lors de la cuisson.
On peut d’ailleurs voir partout le processus de cuisson, la pâte est placée sur une broche en bois qui tourne en permanence au-dessus du feu.

Une des grandes spécialités de la ville est aussi la bière !
Pas de soucis de ce côté-là, vous en trouverez partout.
Ce sont généralement des bières blondes assez légères. J’ai beaucoup apprécié mais je ne suis pas un grand connaisseur dans le domaine.
Certains bars proposent des pintes à 50 CZK (2 euros), franchement cela ne fait pas chère la soirée.

Une ville pleine d’artistes

Prague est petite, mais certains grands noms y sont nés ou y ont vécu.
L’écrivain Franz Kafka qui y passera la majeure partie de sa vie, le compositeur Antonín Dvořák, célèbre pour sa Symphonie du nouveau monde, ou encore Alfons Mucha.

D’ailleurs, j’ai découvert Mucha suite à la visite de la galerie centrale.
C’est un artiste dont tout le monde à vu les œuvres, et dont je suis devenu admirateur, tant le modernisme et la technique graphique utilisée est maitrisée. Pilier de l’art nouveau, il a énormément contribué à l’image de Paris du début du 20ᵉ siècle, et sublimé la représentation visuelle de la femme à mon avis.
Sensuel sans être vulgaire, c’est parfait pour faire des affiches publicitaires d’alcool ! Du marketing.

Alfons Mucha a été l’un des premiers à travailler à partir de photos au lieu de modèles vivants, ce qui lui a valu beaucoup de critiques à l’époque, jugeant que ce n’était pas du vrai art.

Les mentalités

Coté mode de vie, j’ai trouvé Prague extrêmement cosmopolite. Tout le monde parle anglais même si la langue de base est le tchèque.
Il y a un nombre important de touristes de passage, mais aussi d’étudiants venant de l’Europe entière.

J’ai eu une sensation de sécurité, car quelque soit l’heure à laquelle je me baladais dans la ville, aucune personne ne semblait mal intentionné.
Et ceci m’a paru d’autant plus juste en voyant les femmes se promener librement. La liberté de faire ce qu’elles veulent sans craindre des agressions paraît bien réelle. Les femmes sont très apprêtées, et ceux, avec des tenues qui, en France, ne leur permettraient pas de faire 50 mètres sans avoir des sifflements ou des accostages à la courtoisie bancale.

Finalement, moi qui étais parti d’une idée comme quoi je trouverais à l’est les pays en retard de l’Europe. J’y ai finalement vu un pays paraissant plus moderne, plus ouvert et plus libre. Signe d’une réussite de reconstruction économique et culturel post-URSS.

Prague rentre dans le Top des villes que j’ai pu visiter, tant par son architecture que par son ambiance unique et chaleureuse.

Prochaine étape, Vienne !

Vidéo Voyage